Ce que cache l’entêtement du Polisario à Guergarate

Dans l’entêtement inexplicable du Polisario à poursuivre l’épreuve de force à Guergarate et la confrontation directe avec l’ONU, il faut voir le mécontentement de l’Algérie contre Antonio Guterres davantage qu’une velléité de résistance de la part du front séparatiste sahraoui qui n’a pas l’autonomie de décision pour le faire.

En effet, en insistant sur le « compromis » et le « réalisme » pour la recherche d’un règlement de la question du Sahara occidental, le rapport adressé dernièrement par le secrétaire général au Conseil de sécurité des Nations Unies tire le tapis sous le pied de l’Algérie.

Pour faire pièce au plan d’autonomie proposé par le Maroc, l’Algérie et le Polisario avaient mis la pression pour revenir à l’option du referendum. Or, Antonio Guterres privilégie désormais le « compromis » et le « réalisme » dans le traitement de la question du Sahara. Un réalisme qui avait été déjà prôné par l’ancien médiateur de l’ONU, le néerlandais Peter Van Walsum, le prédécesseur de l’américain Christopher Ross.

En 2008, Van Walsum était arrivé à la conclusion que l’indépendance du Sahara occidental revendiquée par le Polisario avec le soutien actif de l’Algérie n’était pas une option réaliste. Ce qui avait aussitôt déclenché une levée de boucliers à Alger, forçant le néerlandais à présenter sa démission au Conseil de sécurité.

C’est ce retour de Gueterres aux notions de compromis et de réalisme qui irrite au plus haut point les généraux algériens. De ce point de vue, le refus du Polisario de se retirer de la zone tampon de Guergarate comme l’exige l’ONU, est une réponse à peine voilée de l’Algérie au rapport du secrétaire général Antonio Guterres.

Surtout qu’à Alger, personnel politique et hauts gradés de l’armée considèrent que le rapport est une victoire pour la diplomatie marocaine, ce qui ne fait qu’exacerber leur animosité. Ceci d’autant plus que le rapport Guterres insiste sur la contribution des voisins au règlement politique de la question du Sahara. « L’Algérie et la Mauritanie, en tant que pays voisins, doivent contribuer à ce processus », insiste le document de l’ONU.

 

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