Le Polisario désorienté par l’offensive diplomatique de Mohammed VI à Cuba

Dans le QG du Polisario en Algérie, les dirigeants du Front sahraoui sont désorientés par la dernière offensive diplomatique de Mohammed VI à Cuba, confie une source  bien informée dans les camps de Tindouf.

La déstabilisation de Brahim Ghali et ses lieutenants est compréhensible, Car trois mois après l’impressionnant retour du Royaume à l’Union africaine, le roi du Maroc est monté à l’assaut de l’un des derniers bastions du Polisario en Amérique du Sud.

Il  amplifie ainsi la déroute du front séparatiste, mais exacerbe en même temps l’animosité de la diplomatie algérienne, dont l’affaire du Sahara est la principale préoccupation sur la scène internationale. En annonçant le rétablissement de ses relations diplomatiques avec Cuba et le prochain échange d’ambassadeurs entre Rabat et la Havane, le Maroc aggrave donc l’isolement du Polisario.

Dans la foulée, il perturbe l’action de la diplomatie algérienne qui compte à l’évidence sur ses derniers  soutiens éparpillés en Afrique et en Amérique Latine pour maintenir vivace la flamme vacillante du Polisario. C’est connu, Cuba avec le Venezuela sont les plus importants soutiens politiques et diplomatiques du Polisario dans le sous-contient latino-américain.

Abandonnant la politique de la chaise vide longtemps adoptée par Hassan II, le roi Mohammed VI privilégie l’ouverture, y compris en direction des adversaires du Maroc sur la question du Sahara occidental.

Une politique qui a prouvé son efficacité en  Afrique, avec le retour de Rabat au sein de l’UA, mais également en Amérique Latine. Le Chili et un grand nombre d’autres Etats considèrent désormais positivement le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour résoudre la question du Sahara.

Et c’est cette diplomatie délibérément offensive de Mohammed VI qui inquiète le Polisario et dérange les généraux en Algérie. Car aujourd’hui, seuls quelques pays, dont plusieurs sont de minuscules Etats insulaires, reconnaissent encore le république théorique du Sahara, la RASD revendiquée par le Polisario avec le soutien actif de l’Algérie. Ni l’Onu ni aucune grande capitale dans le monde ne reconnaît cette république, qui est du reste une pure fantaisie.