Sahara- ONU: le Polisario au pied du mur
Le Polisario se trouve au pied du mur après le coup de semonce du secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres a en effet demandé au Conseil de sécurité d’exiger du mouvement indépendantiste, le retrait complet et immédiat de Guerguerat, la zone tampon que le Polisario occupe en violation du cessez-le-feu.
Dans son rapport soumis lundi au Conseil de sécurité qui doit l’examiner à la fin du mois d’avril, Guterres affirme que cette présence risque d’ « entraîner l’effondrement du cessez-le-feu ». Elle peut même engendrer un « impact dangereux » sur la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région.
Guterres exprime aussi sa déception après le refus du Polisario de se retirer de la zone tampon, alors que le Maroc s’est retiré de manière unilatérale à la suite de l’entretien téléphonique de février dernier entre le roi Mohammed VI et Antonio Guterres.
Ainsi, en s’obstinant à maintenir des éléments armés dans la zone tampon, le Polisario entre en confrontation directe avec le Conseil de sécurité.
En fait, l’entêtement du Polisario constitue une réaction indirecte de l’Algérie à Antonio Guterres et à la probable désignation de l’ancien président allemand Horst Köhler, en tant que nouveau médiateur de l’ONU dans l’affaire du Sahara, en remplacement de l’américain Christopher Ross.
Cette nomination est loin de plaire aux dirigeants en Algérie, lesquels gardent un mauvais souvenir du précédent envoyé spécial onusien, le néerlandais Peter Van Walsum.
En 2008, devant le Conseil de sécurité, Peter Van Walsum s’est départi du langage diplomatique de circonstance pour dire clairement que l’indépendance du Sahara occidental n’était pas une proposition réaliste. « J’ai senti le besoin de réitérer cette conclusion. Mes interlocuteurs à Tindouf et à Alger n’ont pas contesté mon analyse, mais ils ont exprimé leur profond désaccord avec ma conclusion ».
Alger, de surcroît, ne pas d’un bon œil le passage du rapport dans lequel Guterres affirme : « Au fil des ans, le Conseil a fourni l’orientation que les négociations doivent avoir lieu sans conditions préalables, de bonne foi, compte tenu des efforts déployés depuis 2006 et des développements ultérieurs et du travail avec réalisme et esprit de compromis ».
Or, les efforts déployés depuis 2006 sont le fait du Maroc, qui a montré sa bonne foi et mis sur la table la proposition d’autonomie au Sahara.
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