Polisario-drogue: le DRS fulmine après l’arrestation de trafiquants issus de Tindouf

Des sources concordantes à Tindouf ont révélé que la récente arrestation en Mauritanie et au Mali de trafiquants de drogue majoritairement issus des rangs du Polisario, a fortement indisposé les services algériens qui reprochent à la direction du Polisario le manque de discrétion de ses éléments opérant dans la région.
Les responsables du DRS, les services du renseignement militaire algérien, sont d’autant plus remontés contre la direction du Polisario que le chef du réseau de trafiquants arrêtés, est un sahraoui du nom de Soultani Ould Ahmadou Ould Baddi, surnommé Sléitine. Le QG du Polisario n’est pas moins embarrassé par toute cette affaire. La liste des sahraouis arrêtés, dont les noms ont été révélés par des sources sécuritaires malienne et nigérienne à l’AFP, est accablante. Des noms connus à Tindouf ont été donnés, comme Breika Ould Cheikh, ou Farha Ould Hmoud Ould Maâtallah, ancien militaire vivant dans les camps de Tindouf, ou encore Lahcen Ali Ould Brahim, connu sous le sobriquet Grandayzar.

Tous étaient membres de « l’un des principaux réseaux de trafiquants dans la zone du Sahara ». Le réseau est connu sous le nom « Polisario » parce qu’il était « composé à plus de 90% d’éléments issus des camps du Polisario », selon ces mêmes sources. « Il avait des relais dans chaque pays de la bande sahélo-saharienne (…) et a déjà transporté de très nombreuses tonnes de drogue à travers le Sahara, en direction de l’Europe ».
Comme un malheur n’arrive jamais seul, ce gros coup de filet contre les narcotrafiquants du désert, a coïncidé avec des révélations de WikiLeaks sur de violentes critiques du président malien Amadou Toumany Touré contre les services de renseignement militaire algériens. Dans un câble daté du 30 juin 2008, l’ambassade américaine à Bamako cite un président malien pas très rassuré sur la situation sécuritaire qui se dégrade « dangereusement » au Sahel. « Le Président Touré est convaincu que le président Bouteflika ne contrôle pas ou n’est même pas au courant de ce que font ses services de renseignement tout au long de la frontière entre le Mali et l’Algérie », écrit le mémo de la chancellerie américaine.

 

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