Polisario: Brahim Ghali rattrapé par son passé de violeur

Le chef du polisario, Brahim Ghali, est de nouveau rattrapé par l’affaire du viol de la sahraouie Khadijatou Mahmoud lorsqu’il était en poste à Alger comme représentant du mouvement séparatiste.

C’est sur une vidéo postée sur Twitter que Khadijatou Mahmoud raconte les détails de ce viol inqualifiable dont elle a été victime en 2010, quand elle s’est rendue à la soi-disant ambassade du polisario à Alger pour obtenir une autorisation de sortie des camps de Tindouf.

Khadijatou avait reçu l’invitation d’une ONG humanitaire en Italie et était ravie à l’idée de quitter les camps de Tindouf, soumis à un contrôle stalinien par les milices du polisario. Mais elle ne se rendait pas compte de ce qui l’attendait à la représentation du mouvement séparatiste à Alger.

A cette date, Brahim Ghali était devenu « ambassadeur » après avoir fui précipitamment l’Espagne en 2008, où il est désormais sous le coup de poursuites judiciaires à la suite de plaintes déposées par des associations sahraouies de défense des droits de l’homme pour crimes de guerre et torture perpétrés du temps où il était chef des milices du polisario.

Arrivée à la représentation du polisario dans la capitale algérienne à 9 heures du matin, Khadijatou se voit fixer un rendez-vous pour  19H00. Elle revient « avec une amie que le concierge refoule à la porte», raconte-t-elle émue par le souvenir de cette soirée qui se transformera en cauchemar.

Il n’y avait personne d’autre que Brahim Ghali, auquel Khadijatou présente ses documents. Sans jeter un regard sur les papiers, Brahim Ghali les met de côté et se jette sur sa proie. «Brahim Ghali m’a violée avec une telle brutalité que j’ai commencé à saigner abondamment », se rappelle Khadijatou la voix étouffée par l’émotion.

Aujourd’hui, en dépit du douloureux souvenir, Khadijatou Mahmoud ne désespère pas d’obtenir réparation devant la justice espagnole où elle a déposé plainte auprès de l’Audience nationale, la plus haute juridiction en Espagne.

Mais cette piste risque de ne pas aboutir de sitôt, Brahim Ghali n’ayant plus jamais remis les pieds dans le pays ibérique, ni dans aucun autre pays européen depuis 2008, à cause du mandat d’arrêt dont il fait l’objet.

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