2018, annus horribilis pour le polisario

L’année 2018 a été une annus horribilis pour le polisario qui a vécu une déroute diplomatique sans précédent, marquée notamment par un désaveu au niveau européen, alors que l’Algérie est désormais considérée à l’international comme partie prenante du conflit sur le Sahara et, de ce fait, directement concernée par la recherche d’une solution politique.

 

Au niveau de l’UE, le consensus qui s’est dégagé au sein du Conseil et du Parlement pour le renouvellement de l’accord agricole avec le Maroc, incluant le territoire du Sahara, conforte la position du Royaume. Du coup, il fragilise le polisario qui, avec le soutien de l’Algérie, avait mené une véritable guérilla juridique dans les couloirs des institutions européennes pour avorter l’accord agricole et de pêche Maroc- UE.

 

Plus récemment, la table ronde de Genève, réunie les 5 et 6 décembre à l’initiative de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, l’Allemand Horst Köhler, a mis face à face le Maroc, l’Algérie, le polisario et la Mauritanie.

 

Soutenu par le Conseil de sécurité, Horst Köhler a tenu à réunir les véritables protagonistes du conflit, dans une rencontre où l’Algérie était poussée aux premières lignes, alors que le polisario est apparu sous son vrai visage de simple auxiliaire.

 

En filigrane de la rencontre de Genève transparaissait aussi le soutien des principales capitales au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à un règlement politique crédible et durable du conflit autour du Sahara.

 

La rencontre de Genève s’était pourtant tenue dans un contexte d’ouverture, où le Roi Mohammed VI avait proposé la création d’un mécanisme politique de dialogue entre le Maroc et l’Algérie pour sortir de la situation d’impasse entre les deux pays. Mais le régime algérien a préféré la voie facile de la dérobade.

 

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