Tindouf : remaniement précipité du dispositif de sécurité

Des sources bien informées dans les camps de Tindouf ont affirmé à Polisario-confidentiel que Mohamed Abdelaziz a procédé dernièrement à un profond remaniement du dispositif de sécurité dans le camp de Rabouni.
Ce bouleversement a été provoqué par la fronde de nombreux jeunes qui ont mené plusieurs actions de protestation et des sit-in ouverts dans les camps de Tindouf, particulièrement celui de Rabouni. Mais c’est une autre opération qui a fait entrer le chef du Polisario dans une colère noire.
L’inscription à l’aide de peinture blanche du mot « dégage », sur la chaussée conduisant au QG de Polisario, a mis le chef du Front hors de lui d’après les mêmes sources. Certains responsables de la sécurité du camp de Rabouni ont ainsi été remplacés et envoyés vers d’autres postes de contrôle. La révolte des jeunes sahraouis de Tindouf, qui couvait depuis plusieurs semaines déjà, a été exacerbée par l’élection controversée de Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario.
Ce nouveau remue-ménage dans les services de sécurité intervient après celui intervenu suite à l’enlèvement de trois travailleurs humanitaires Occidentaux, le 23 octobre 2011. Le rapt dans le camp de Rabouni avait alors soulevé de multiples interrogations. Surtout que le site qui abrite le siège du Polisario, est étroitement surveillé de jour comme de nuit.

Les redoutables services de renseignements militaires algériens, le DRS, avaient alors enjoint Mohamed Abdelaziz à revoir de fond en comble le dispositif sécuritaire dans les camps.
Toutes les failles sécuritaires avaient été retapées, notamment lorsqu’il est apparu que l’enlèvement des deux travailleurs humanitaires espagnols et de leur collègue italienne, avait été l’œuvre d’Al Qaïda avec l’aide d’éléments du Polisario. Mais il semble que ces retapages successifs du dispositif sécuritaire n’arrivent pas à enrayer la multiplication des bourdes dans les camps du Polisario.

 

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