Le Venezuela hésite entre FARC et Polisario
De sources proches de la direction du Front Polisario, le front aurait constaté une diminution de la subvention traditionnellement accordée par la République Bolivarienne du Venezuela au secrétariat général du mouvement de guérilla. En effet, depuis le retour au pouvoir d’Hugo Chavez en Février 1999, le Front Polisario a régulièrement réceptionné la « subvention amicale révolutionnaire » qui lui est allouée par le Président Vénézuélien, qui prenait la forme d’une aide en numéraire (autour de deux millions de Dollars US), ainsi que du matériel militaire et de transmission. Or, crise financière oblige, le Vénézuela aurait décidé cette année de « retarder » le plus possible la subvention au Front Polisario, et de hiérarchiser ses priorités en termes de solidarité révolutionnaire. Il faut dire que le leader Bolivarien a déjà fort à faire avec l’autre mouvement d e Guérilla qu’il soutient, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (plus communément appelées F.A.R.C), connues surtout pour leur léger penchant pour les enlèvements de politiciens colombiens, si possible femmes, et si possible députées.
Les deux seuls mouvements de guérilla d’inspiration marxiste-léniniste-guévariste au monde, les FARC et le Front Polisario, semblent ainsi se diriger vers le même mode opératoire de financement de leurs activités : avoir recours au kidnapping. Pour mémoire, le Front Polisario a entamé sa carrière internationale en s’illustrant par l’enlèvement de pêcheurs espagnols, puis leur massacre, vers la fin des années 70. Avec les révélations récentes de liens entre le Polisario et Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), assistera-t-on à un retour en arrière du front vers les pratiques d’enlèvement qui ont fait sa gloire lors des années 70 ?
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