Suite au scandale du HCR à Tindouf : Alger veut renforcer la sécurité
D’après des informations fiables parvenues à « Polisario confidentiel », l’Algérie aurait remis un mémorandum à la MINURSO et au HCR demandant à ce que leurs personnels déployés dans les camps de Tindouf « ne se déplacent plus seuls mais en groupe », stipulant que cette mesure concerne « plus particulièrement les femmes seules devant se déplacer de nuit ». Sans faire une référence explicite à l’affaire de viol et de brutalités exercées à l’encontre de Rahmouna Dahousse, l’Algérie, par la voix du responsable des relations avec la MINURSO et de sa représentation permanente auprès des Nations Unies, vient de reconnaître que la sécurité des fonctionnaires internationaux à Tindouf n’est plus assurée. Ces « recommandations » du pouvoir algérien correspondent également au souci de tenter d’endiguer la criminalité galopante au sein des camps, et de réduire le risque d’image, au cas où un autre fonctionnaire International venait à être victime de brutalités. S’exprimant sous couvert d’anonymat, un membre du ministère des affaires étrangères algérien laisse exploser sa colère : « Ce ne devrait pas être au Ministère de faire le travail qui est demandé à l’armée, nous on s’occupe de diplomatie, pas de sécurité ».
En effet, au sein du département dirigé par Mourad Medelci, l’on est de plus en plus embarrassé par le manque de gestion sécuritaire des camps de Tindouf, ce qui créée des incidents quasi-quotidien avec la MINURSO, dont le ministère des affaires étrangères algérien doit ensuite assumer les conséquences auprès des instances internationales. De surcroit, la situation sécuritaire de l’Algérie en elle-même semble de plus en plus fébrile,ce qui n’est pas pour arranger les choses au sein des camps de Tindouf. Pour mémoire, jeudi dernier, le Directeur Général de la Sûreté Nationale algérienne Ali Tounsi a été assassiné par l’un de ses adjoints « pris d’une crise de démence », si cela ne ressemble pas à un communiqué soviétique…
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