Exclusif : les négociateurs du Polisario sur le point de démissionner.

Alors que l’échéance de pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario semble s’éloigner de plus en plus, l’équipe de négociateurs du mouvement de guérilla menace de démissionner si des « éléments concrets »  ne leur sont pas fournis avant de s’asseoir à nouveau à la même table que les marocains. « Si rien n’est négociable, pourquoi discuter avec les marocains ? »   aurait lancé Mhammed Khaddad, l’un des membres du team de négociateurs   à son interlocuteur  habituel du ministère des affaires étrangères algérien, en charge des relations avec la MINURSO. En effet, suite aux développements récents du dossier du Sahara (Ejection de la délégation du Polisario du deuxième sommet Amérique du sud-Afrique (ASA) qui se tenait au Venezuela), puis la traditionnelle bataille des égos devant la quatrième commission de l’ONU, il semblerait qu’un certain sentiment de lassitude aie gagné la direction du Front, qui aimerait avoir une proposition à mettre sur la table afin de commencer à apercevoir le bout  du tunnel. Malheureusement pour les cadres de la Guérilla, ce n’est pas à Tindouf, mais bien à Alger et plus précisément au sein du Palais Présidentiel de La Mouradia, que les décisions se prennent pour tout ce qui touche au dossier du Sahara Occidental. Abdelaziz Bouteflika aurait expressément donné ses instructions pour qu’un point quotidien lui soit adressé, à la fois par les services de  Renseignement (La DRS, Direction Renseignement et Sécurité), que par le ministère des Affaires Etrangères. Les raisons de cette attention particulière du chef de l’Etat ? Depuis quelques mois, Bouteflika serait de plus en plus irrité par les méga-programmes immobiliers érigés dans la station balnéaire de Saidia, qui se trouve à quelques encablures seulement de l’Algérie, et dont la musique des festivals a poussé les Algériens frontaliers du Maroc à réclamer avec force la réouverture des frontières.

Comble de l’humiliation, le plus grand festival au monde raï (musique d’origine algérienne), s’est tenu cette année à Oujda  , forçant les fans algériens à prendre l’avion et à transiter par …Paris pour s’y rendre. S’estimant provoqué par le Maroc, Abdelaziz Bouteflika a décidé de remettre un coup de pression grâce à  la seule carte qu’il tient en main…

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