Polisario: Ce que gagne l’Algérie en nommant Taleb Omar à Alger

En forçant la main au chef du Polisario, Brahim Ghali, pour nommer Abdelkader Taleb Omar en tant qu’ambassadeur à Alger, le régime algérien a évité un affrontement aux conséquences imprévisibles entre le premier ministre évincé de la soi-disant RASD et l’actuel chef du front séparatiste.

D’après des sources bien informées dans les camps de Tindouf, la tension entre le chef du Polisario et Taleb Omar était à son comble et risquait de dégénérer en affrontements entre clans rivaux. Surtout que Taleb Omar avait réussi à tisser un large réseau de partisans au cours de 15 années passées en tant que premier ministre, du temps du chef défunt Mohamed Abdelaziz.

Si en Algérie, les généraux avaient fait pression il y a quelques mois pour remplacer Taleb Omar par Mohamed Akaik, un lauréat de l’Académie militaire de Cherchell à Alger, ils ne s’attendaient pas à ce que l’animosité entre Taleb Omar et Brahim Ghali allait prendre de telles proportions au sein du Polisario.

De son côté, Brahim Ghali ne s’était pas fait prier pour nommer Akaik à la place de Taleb Omar. Confronté à une grogne sans précédent dans les camps, le chef du Polisario cherche à resserrer davantage l’étau sur les sahraouis et à museler les voix dissonantes qui se font de plus en plus entendre. Et Akaik était l’homme tout indiqué pour les basses besognes.

Avant d’être nommé premier ministre, Akaik était en effet responsable des renseignements du Polisario. A ce titre, il est resté très proche des officiers des renseignements militaires algériens (ancien DRS) qui contrôlent les camps de Tindouf.

Et avec cette nomination de Taleb Omar à Alger, les généraux algériens ont non  seulement rectifié l’erreur de départ, mais fait d’une pierre deux coups: Avoir le faucon Akaik aux commandes dans les camps, et Taleb Omar à Alger, au cas où Brahim Ghali ne ferait plus l’affaire.

 

 

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