Comment le général Médiène a renfloué le Polisario

medieneComme de tradition, l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie est l’occasion d’organiser quelques cérémonies pour remonter le moral des responsables du Polisario. Cette année, 51000 drapeaux de la fantaisiste république sahraouie ont été remis aux amis de Mohamed Abdelaziz, symbole des 51 ans d’indépendance algérienne.
Cette convenance anecdotique, annoncée pompeusement par l’APS, l’Agence de presse officielle algérienne, a presque failli passer sous silence un autre événement beaucoup moins drôle. Car au moment où les officiels algériens échangeaient en public des amabilités avec les cadres du Front Polisario, le DRS s’occupait en secret de choses autrement plus sérieuses. Selon des sources bien informées à Tindouf, l’obscur général Taoufik Médiène, patron des services de renseignements militaires algériens, a donné ses instructions au premier ministre Abdelmalek Sellal, pour débloquer pas moins de 300 millions de dollars. Un pactole commandé en urgence pour financer l’achat de nouveaux armements et de moyens logistiques pour le Polisario. Il s’agirait essentiellement de missiles anti-chars et de systèmes anti-aériens destinés au Front sahraoui qui lutte, à partir de l’Algérie, pour l’indépendance de la région du Sahara occidental. L’objectif de ces nouvelles acquisitions est double, selon les mêmes sources. D’un côté, le DRS cherche à augmenter la puissance de feu du Polisario face au Maroc qui vient de moderniser sa flotte de combat par l’acquisition de 24 avions F16. De l’autre, le général Médiène reste fidèlement attaché à sa doctrine selon laquelle l’Algérie doit maintenir une pression permanente sur le Maroc, sur deux lignes en même temps. Sur le front diplomatique, en continuant de financer grassement les ONG en  Europe et aux Etats-Unis pour faire du lobbying au profit de l’indépendance du Sahara occidental. Sur le front militaire, en maintenant à un niveau élevé l’armement fourni au Front le Polisario.
Sur ce dernier point, le raisonnement du patron du DRS est devenu  encore plus pertinent depuis que le Polisario a été confronté à l’effondrement brutal des livraisons d’armes sophistiquées après le déclenchement de la guerre en Libye et la chute de Kadhafi.

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