Mali-Aqmi: les rapports occidentaux qui embarrassent le Polisario

Le nombre croissant de jeunes sahraouis qui rejoignent les groupes islamistes armés dans le Nord Mali en provenance des camps de Tindouf ne passe plus inaperçu. Une situation qui indispose d’autant plus la direction du front Polisario qu’elle ne sait pas comment faire pour contourner les rapports occidentaux accusateurs, selon des sources bien informées dans les camps de Tindouf.
Les rapports des chancelleries occidentales dans la région sont formels : les rangs des groupes islamistes armés qui contrôlent la moitié septentrionale du Mali, comptent de plus en plus de jeunes sahraouis. Venant des camps du Polisario, ces nouvelles recrues dans les troupes jihadistes n’ont aucun problème à se mouvoir à travers les frontières désertiques poreuses entre l’Algérie et le Nord Mali. De surcroît, l’impasse dans le règlement de la question du Sahara occidental et l’absence de perspectives ont provoqué un profond désespoir chez ces jeunes. C’est ce qui explique, selon ces rapports, cette réaction de défi des jeunes sahraouis face à la direction du Polisario et leur empressement à rejoindre les groupes qui ont fait allégeance à Al Qaïda. Parmi les autres raisons qui incitent les jeunes à faire le choix du jihad au Sahel, les rapports citent également les fortes sommes offertes aux enrôlés par les chefs d’Ansar Dine, alliés d’Aqmi, et du Mujao.

D’ailleurs, les relations établies de longue date entre les chefs jihadistes qui sont d’anciens membres du GSPC algérien, et les éléments du Polisario, sont un élément déterminant, selon les services de renseignement occidentaux. Les premiers sont redevables aux seconds pour les précieux services de relais dans les réseaux de trafic d’armes, de drogue et de migrants clandestins subsahariens. Leur rôle est  également déterminant dans les opérations de prise d’otages occidentaux. L’exemple le plus récent est celui des trois occidentaux enlevés dans le QG du Polisario à Tindouf en octobre 2011 avant d’être libérés en juillet dernier après le versement d’une rançon de 15 millions d’euros.

 

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