Polisario : Comment Ould Berkalla s’est fait piéger par Khadija Hamdi ?

Une véritable bataille de clans est engagée ces derniers temps, au sein des instances dirigeantes du Front Polisario. Les mobiles de cette guéguerre tourne autour qui doit gérer les aides internationales destinées aux populations sahraouies des camps de Tindouf et qui se sont rétrécies en raison de la crise économique qui frappe les pays donateurs d’Europe. L’une des dernières victimes de cette bataille sournoise a été El-Hadj Ahmed Ould Berkalla qui a abandonné son portefeuille de la coopération, un département chargé entre autres, de la canalisation des aides étrangères. Berkalla qui a été longtemps affecté à des fonctions à l’étranger avant d’être rappelé au QG dans le camp de Rabouni, a officiellement, jeté l’éponge pour protester contre le diktat et l’autoritarisme de Mohamed Abdelaziz, président de la RASD et chef du Front Polisario et du Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar. Mais avant de démissionner, le ministre sahraoui de la Coopération a mis en garde contre «la situation difficile» qui prévaut dans les camps de réfugiés en raison «du manque d’aides humanitaires », notamment celles provenant de l’Espagne, de France, d’Italie et des Iles Canaries.

Contacté au téléphone par Polisario Confidentiel, un militant de l’opposition qui occupe toujours un poste important dans la hiérarchie militaire sahraouie, nous a confié que c’est l’épouse de Mohamed Abdelaziz, Khadija Hamdi qui a tout planifié pour forcer cette démission. Alors qu’elle est ministre de la culture, Khadija Hamdi de père algérien, s’est tout le temps occupée des aides internationales. Elle se déplace régulièrement en Europe et dans les pays du Golfe pour colleter de l’aide, dont elle tire personnellement profit. Ses comptes bancaires en Suisse, et dans autres paradis fiscaux, raconte notre contact, sont plus garnis que ceux d’autres poids lourds du Polisario. Néanmoins, avec la baisse drastique des aides internationales, l’épouse d’Abdelaziz a eu ces derniers temps plusieurs prises de bec avec Berkalla qui lui barrait le chemin d’accès à ces aides. Pour avoir les mains libres sur cette précieuse manne, elle a manigancé un plan diabolique en mettant en confrontation directe le ministre de la coopération, fraichement nommé lors du 13 congrès du Polisario, avec ses supérieurs hiérarchiques qui ne sont autres que son époux Abdelaziz et le Premier ministre, Taleb Omar. A présent, ajoute la même source, Khadija Hamdi planifie comment changer de portefeuille pour prendre celui vacant de la coopération, un poste qui lui tient à cœur, car il lui permettra enfin de contrôler directement les aides internationales et de se servir sans se gêner.

 

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