L’Algérie veut pousser le Polisario à la rupture de ban

Selon des sources proches de la direction du Front Polisario, contactées au téléphone par « Polisario Confidentiel », des instructions émanant du palais de la Mouradia auraient été données  au Front  Polisario afin de pousser « autant que possible » la « carte Aminatou », et ce dans l’objectif de bloquer les efforts du médiateur de l’ONU, Christopher Ross, qui tente depuis quelques jours de renouer les fils du dialogue entre le Maroc, le front Polisario et l’Algérie. En diplomate expérimenté, Ross aurait contacté au téléphone les différents protagonistes, et ce après que sa propre tournée dans la région aie été annulée, et que la perspective de se remettre à la table des négociations s’éloigne un peu plus chaque. Selon ces mêmes sources, les dirigeants du Polisario seraient mécontents de la position dictée par Alger car elle « risque d’anéantir les faibles progrès réalisés lors des rounds précédents », et de générer un « climat de suspicion permanent ». En effet, en tentant d e mettre en avant l’  « affaire »   Aminatou Haidar, l’Algérie tente absolument de frayer un chemin médiatique au dossier du Sahara, et ce avant que les chefs d’Etats de la planète ne se retrouvent à Copenhague, ce qui cannibalisera complètement le sit-in de la « campeuse » du Polisario.

Or, c’est précisément cette situation qu’Alger refuse de voir advenir : un effet de lassitude, voire une banalisation d’une situation somme toute assez commune comme moyen de pression de la part d’activistes d’extrême gauche ou assimilés. De peur de voir les journalistes quitter Lanzarote les uns après les autres, Alger a donc décidé de « muscler » son jeu et de déployer tous les journalistes qui lui sont obligés, qu’ils soient en Espagne ou à Paris. Cette situation a eu néanmoins un effet positif, l’intervention de Ban-Ki-Moon, avec toute son autorité de Secrétaire Général des Nations Unies. Ce dernier a demandé à ce que  les négociations reprennent au plus vite, tout en réitérant de manière sibylline (à l’égard de l’Algérie)  que la confiance doit être restaurée entre les parties. ..

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