Intenses spéculations autour de l’état de santé réel d’Aminatou Haidar

C’est un véritable chassé croisé médical que viennent de vivre les autorités espagnoles concernant l’état de santé de l’activiste du Front Polisario Aminatou Haidar, qui serait en grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote depuis maintenant une quinzaine de jours. En effet, dimanche 6 Décembre, le juge de garde d’Arrecife a ordonné une expertise médicale afin de déterminer avec précision l’Etat de santé  de Mme Haidar, après que le médecin personnel de cette dernière ait affirmé que ses jours étaient en danger. Coup de théâtre, le docteur mandaté par le juge affirme alors que son état n’est pas « aussi critique » que le laisserait entendre son médecin. Dans le doute, le juge a ordonné une seconde contre-expertise, qui s’est également révélée non-concluante. Pour rappel, la préfecture des Canaries a demandé à l’autorité judiciaire dimanche dans la soirée de « prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la vie et l’intégrité d’Aminatou Haidar », y compris son « hospitalisation ».Selon des sources fiables proches du dossier, l’escalade programmée par l’Algérie autour du cas d’Aminatou Haidar ne devrait pas trouver d’issue rapide, le Maroc refusant à juste titre de transiger sur une question de souveraineté. Il est ici important de mettre en perspective ce qu’il serait advenu d’un militant kabyle algérien s’il avait renié sa nationalité publiquement

et refusé de remplir les formalités d’entrée sur le territoire à l’aéroport Houari Boumediene…gageons que l’on n’aurait pas entendu parler de l’affaire, tout simplement parce qu’il n’aurait pas survécu pour la raconter ! Dans le cas d’Aminatou Haidar, la responsabilité de l’Algérie pose un problème que personne n’a encore abordé : quelle sera la stratégie de sortie des algériens après avoir atteint le point de non retour dans la dégradation de leurs relations avec les marocains ?

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