Sahara: Le polisario et l’Algérie bridés par le compromis exigé par le Conseil de sécurité

Maintenant que l’Algérie a accepté de se rendre à Genève en tant que partie prenante au conflit sur le Sahara, aux côtés du Maroc, du polisario et de la Mauritanie, l’Envoyé personnel du Secrétaire général Horst Köhler n’attend plus que la résolution du Conseil de sécurité de la fin octobre pour poursuivre sa démarche de rapprochement entre les protagonistes.
L’ancien président allemand Köhler tente de sortir de l’impasse le processus politique, à l’arrêt depuis 2012 afin de parvenir à une solution mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental.
Un conflit régional qui met face à face le Maroc et l’Algérie, alors que le mouvement séparatiste du polisario fait figure de simple faire valoir, instrumentalisé par le régime algérien dans sa vieille rivalité avec le Maroc.
Ce dernier défend fermement le plan d’autonomie présenté au Conseil de sécurité en 2007, alors que l’Algérie et le polisario s’accrochent à l’idée indépendantiste.
Pourtant, aucune grande capitale ne veut cautionner une telle aventure tant le risque est grand et les conséquences imprévisibles. Surtout dans une région aussi vulnérable aux mouvements terroristes et djihadistes que constitue la zone du Sahara et du Sahel.
D’ailleurs, le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2414 du 27 avril 2018, appelle les différentes parties à faire des progrès dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara du occident, qui repose sur le compromis. Une recommandation que l’Envoyé onusien garde certainement en tête de sa démarche diplomatique.

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