Le Polisario embarrassé par les manifestations contre la mort d’un opposant

Les manifestations des sahraouis qui se poursuivent depuis plusieurs jours dans les camps de Tindouf, en protestation contre la mort de l’opposant au Polisario, Brahim Ould Salek Ould Breika, met dans l’embarras la direction du mouvement  séparatiste soutenu par l’Algérie dans l’affaire du Sahara occidental.

Les manifestants demandent la vérité sur les circonstances de la mort de Brahim. Une mort que le Polisario tente de faire passer pour un suicide, en affirmant que l’opposant s’est pendu dans sa cellule de la prison de sinistre réputation, Dheibya.

Opposant notoire au Polisario, Brahim Ould Salek Ould Breika était âgé de 30 ans à peine et père d’une fille. Le Polisario l’avait jeté en prison sous l’accusation d’être membres d’une «bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol».

Mais la famille et les amis de la victime, qui observent des sit-in successifs devant le QG du Polisario dans le camp de Rabouni, sont convaincus que l’opposant est mort sous la torture et réclament une autopsie.

La tension est montée d’un cran samedi, lorsque la milice du Polisario a violemment réprimé les manifestants, alors que Brahim Ghali a préféré s’éclipser face à des protestataires qui criaient des slogans hostiles à tous les chefs du Front séparatiste.

Les sahraouis de Tindouf sont d’autant plus convaincus de la liquidation de l’opposant que le Polisario avait prétendu en janvier dernier qu’un autre adversaire, Ahmed Mohamed Radi, s’était pendu dans sa cellule.

La ficelle était toutefois un peu grosse sinon grossière, le Polisario ayant avancé que l’opposant s’était pendu avec les fils du ventilateur de sa cellule, comme si le Front prenait le soin d’équiper ses geôles en moyens de ventilation.

 

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