Sahara: L’UE ne reconnaît aucune qualité représentative au Polisario

Les portes de l’Union européenne se referment inexorablement devant le Polisario après le refus de Bruxelles de lui reconnaître une quelconque qualité pour représenter les intérêts de la population du Sahara, créant une situation tout aussi embarrassante pour l’Algérie qui délivre des passeports algériens aux chefs du front séparatiste.

Le Polisario a essuyé ce nouveau camouflet jeudi au Parlement européen à Bruxelles, lors d’un échange de vues au sein de la Commission du commerce international (INTA). Au cours de ce débat qui portait sur le déroulement des négociations entre le Maroc et l’UE concernant les accords d’association et de pêche, Nicolas Bulte, le représentant du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a été on ne peut plus clair.

«Le polisario n’a pas vocation à représenter de manière exclusive les populations du Sahara», a insisté Nicolas Bulte, représentant de l’organe qui régit, sous la houlette de Mme Federica Mogherini, les relations diplomatiques de l’UE avec les pays non membres et mène la politique étrangère et de sécurité de l’Union.

Le responsable européen a tenu à lever toute ambiguïté sur cette question en rappelant que même l’avocat général de la Cour de justice de l’UE (CJUE) l’avait clairement souligné dans son avis sur l’accord agricole. De même, a ajouté Nicolas Bulte, dans le dernier arrêt de la CJUE sur l’accord de pêche du 27 février, il n’est pas fait mention du front polisario.

Répondant également à des députés qui insistaient sur le consentement des populations pour toute négociation commerciale entre le Maroc et l’UE, Nicolas Bulte a expliqué que des consultations avaient été menées avec un large éventail de représentants des populations locales, notamment les élus, la société civile et les différents acteurs concernés.

« Notre responsabilité est de s’assurer du bénéfice des populations et c’est ce que nous avons fait», a précisé un représentant de l’exécutif européen, balayant ainsi d’un revers de main les accusations de l’Algérie et du Polisario sur un prétendu pillage des ressources naturelles du Sahara.

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