Polisario: Comment Emmanuel Macron a mis hors de leurs gonds les généraux algériens

Le chef du Polisario multiplie les appels et les déclarations dans une tentative de faire oublier la rebuffade infligée par le président français Emmanuel Macron qui, de passage à Alger la semaine dernière, a déclaré en réponse à la question d’un journal algérien, que l’affaire du Sahara exigeait un « dialogue entre l’Algérie et le Maroc».
Enfonçant le clou, le président français a poursuivi: « Ensemble, avec l’appui de la communauté internationale, vos deux pays doivent œuvrer à la résolution de cette crise ». A bien y regarder, loin d’avoir commis une omission, Emmanuel Macron a délibérément ignoré le Polisario.
Au regard du rôle de la France en tant que puissance coloniale au Maghreb qui a tracé à la règle les frontières des Etats de la région, le président français sait pertinemment de quoi il parle.
Et lorsqu’il passe outre le Polisario, c’est qu’il veut signifier que le front séparatiste n’existe pas par lui même, et qu’il n’est qu’un instrument aux mains des dirigeants algériens pour servir l’agenda hégémonique algérien dans toute la région.
Une position qui est au demeurant conforme à celle de la communauté internationale et de l’ONU, laquelle n’a pas daigné reconnaître le prétendue république sahraouie autoproclamée par le Polisario et l’Algérie.
Une source bien informée à Tindouf, le QG du front Polisario en Algérie, indique que Brahim Ghali a été poussé par les généraux algériens à monter en première ligne après la sortie sans détours de Macron.
L’objectif est évidemment de montrer la colère du front séparatiste, mais aussi des hauts gradés algériens, contre le chef d’État français qui a bousculé les usages diplomatiques et étalé la réalité telle qu’elle est.

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