Le Polisario compte ses pertes après le sommet d’Abidjan

Le Polisario est aux abois. Les chefs du front séparatiste et les responsables en Algérie sont désormais convaincus que le rapprochement entre le Maroc et l’Afrique du Sud lors du sommet sommet UA-UE d’Abidjan, finira par neutraliser l’un des plus fervents soutiens du mouvement séparatiste en Afrique, et par marginaliser la RASD au sein de l’Union africaine.

D’après une source bien informée dans le QG algérien du Polisario à Tindouf, Brahim Ghali a, immédiatement après son retour d’Abidjan, réuni les chefs du front sahraoui. L’unique point à l’ordre du jour était la percée diplomatique réussie par le roi Mohammed VI lors du sommet d’Abidjan.

Pour le Polisario, le scénario qui pointe à l’horizon est désormais le suivant, une analyse partagée également par les responsables algériens: Si les entretiens entre le roi et le président Jacob Zuma amorcent un rapprochement diplomatique entre Rabat et Pretoria, cette relation risque d’évoluer rapidement vers une plus grande proximité, voire une entente dangereuse. Mais l’Algérie comme le Polisario sont désarmés face à ce débordement diplomatique, toujours selon la même source.

Par ailleurs, l’accueil distingué réservé au roi Mohammed VI lors du sommet UA-UE d’Abidjan a fini par affliger le front  séparatiste. Sans parler de la RASD, qu’aucun pays européen présent au sommet ne reconnaît, pas plus que l’ONU d’ailleurs, l’isolement de l’Algérie, le principal soutien politique et pourvoyeur de fonds du Polisario, a été réellement acté dans ce sommet.

Le premier ministre algérien Ahmed Ouyahya a été quasiment invisible lors de la grand-messe euro-africaine d’Abidjan. Tout le contraire du roi du Maroc qui a eu droit à un traitement relevé, aussi bien de la part de ses pairs africains qu’européens.

 

 

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