Le chef du Polisario renonce à se rendre en Espagne

Brahim Ghali a renoncé à se rendre en Espagne le week-end prochain où il devait assister à une rencontre organisée par des associations soutenant le Polisario, selon une source bien informée dans les camps de Tindouf, qui impute cette décision de dernière minute aux poursuites judiciaires encourues en Espagne par le chef du mouvement sahraoui soutenu par l’Algérie.

Jusqu’à la dernière minute, le chef du Polisario avait nourri l’espoir de ne pas être inquiété en Espagne, mais la décision mardi de l’Audience nationale, reprise par la plupart des médias espagnols, y compris la RTVE (Radio Télévision Espagnole), a enterré ses dernières espérances. En effet, la plus haute juridiction pénale d’Espagne a décidé mardi la réouverture de poursuites pénales pour « génocide et crimes contre l’humanité » à l’encontre de Barhim Ghali.

Le chef du front Polisario a été cité à comparaître devant le tribunal le 19 novembre courant en tant qu’accusé. Il est poursuivi au même titre que d’autres membres du Polisario pour « crimes contre l’humanité, tortures, génocide et séquestration » dans le cadre des poursuites ouvertes après une plainte déposée en 2007.

Le juge de l’Audience Nationale, José de la Mata, a pris connaissance de l’intention de Brahim Ghali de se rendre en Espagne pour participer à une conférence de l’EUCOCO prévue, les 18 et 19 novembre à Vilanova dans la banlieue de Barcelone. Le juge a aussitôt adressé une ordonnance à la police espagnole lui demandant des données détaillées concernant l’identité du chef des séparatistes.

Le juge cherchait à déterminer si la personne qui devrait assister à cette conférence est effectivement Brahim Ghali, l’un des individus poursuivis par la justice espagnole pour « crimes contre l’humanité » au terme de la plainte déposée en 2007. Désormais, la police espagnole est aux aguets pour repêcher Brahim Ghali si jamais il se hasardait à remettre les pieds sur le sol espagnol, alors que le chef du Polisario avait déjà eu maille à partir avec les autorités ibériques.

C’était lorsqu’il officiait, entre 1999 et 2008, comme représentant du Polisario en Espagne. Brahim Ghali avait alors fait l’objet de deux procès intentés par des sahraouis qui l’avaient accusé de séquestration et torture. Mais cette fois, les choses semblent autrement plus compliquées pour lui.

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