Le Polisario perd pied en Amérique-latine aussi

C’est un média espagnol très au fait des coulisses du Polisario qui l’affirme. Le front sahraoui et ses relais diplomatiques algériens perdent du terrain en Amérique du Sud, là où la propagande pro-Polisario a longtemps régné en maître, assure le journal électronique espagnol Siglo XXI.

Si l’on excepte quelques pays insulaires du sous-continent, les poids-lourds latino-américains que sont le Brésil, l’Argentine et le Chili « ne se sont jamais laissé duper » sur l’affaire du Sahara, à l’image des grandes capitales dans le monde, explique Le journal électronique espagnol.

La position constante du Chili est particulièrement édifiante à ce sujet. La fermeté avec laquelle le Chili traite le dossier du Sahara « constitue une référence ». Siglo XXI rappelle aussi la position du Brésil qui ne reconnaît pas la RASD, la république théorique du Sahara prônée par le Polisario et l’Algérie, à contre-courant de l’ONU et de toutes les grandes capitales dans le monde.

Ce renversement de tendance a été en grande partie l’œuvre de l’activisme de la diplomatie marocaine au cours des dernières années. Une action en profondeur menée patiemment par le Maroc, et qui donne ses fruits non seulement en Amérique-latine, mais aussi en Afrique. Et ce sont ces développements qui constituent le plus grand souci actuel du Polisario et de la diplomatie algérienne.

Pour Alger, le danger est de voir la RASD et donc le front Polisario perdre son siège au sein de l’Union africaine, au moment où une majorité de pays membres de l’UA exigent de reconsidérer cette adhésion. Surtout que le Maroc s’apprête à réintégrer l’organisation continentale, alors que la RASD en l’absence d’une reconnaissance de l’ONU, se trouvera incapable d’honorer l’obligation de souveraineté exigée par les statuts de l’UA.

C’est probablement sous cet angle qu’il s’agit de comprendre les réactions en chaîne et les tirs de barrage émanant des dirigeants algériens en réponse à la décision du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine.