USA- Maroc: le Polisario dans le désarroi

Mohamed Abdelaziz est en plein désarroi ces derniers temps. Selon des sources bien informées à Tindouf, le chef du Polisario est totalement  démoralisé par les répercussions de la visite du roi Mohammed VI aux Etats-Unis, qui a propulsé l’Algérie comme le principal protagoniste dans le conflit du Sahara occidental, reléguant au second plan le Front sahraoui.

L’une des causes de l’amertume du chef du Polisario est l’intervention massive de plusieurs officiels et diplomates américains auprès du président Obama, qui rencontre le souverain marocain vendredi à la Maison blanche. Pas moins de neuf anciens ambassadeurs qui ont représenté les Etats-Unis au Maroc au cours de trois dernières décennies, ont été clairs dans leur lettre conjointe au président américain. Fins connaisseurs du Maghreb et de la genèse du conflit du Sahara occidental, ces diplomates ont ouvertement recommandé au chef de la Maison blanche de soutenir la proposition marocaine d’autonomie. Le plan que l’Algérie rejette obstinément, défendant au contraire la création d’une fantaisiste république du Sahara à laquelle elle s’accroche envers et contre tous.

Mais il n’y a pas que les diplomates qui ont dévoilé au grand jour l’implication totale de l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental. Une implication qui renvoie dans la foulée le Polisario à son rôle de simple auxiliaire des généraux algériens, et plus particulièrement des hauts gradés du DRS, les redoutables services secrets algériens. D’influents membres du Congrès américain se sont également adressés dans le même sens au président Barack Obama, dévoilant en filigrane que le conflit du Sahara occidental n’est que le prolongement de la longue rivalité algéro-marocaine. Une opposition que les dirigeants algériens entretiennent soigneusement pour camoufler le blocage politique interne. Et le Polisario dans tout ça ? Diplomates et officiels l’ignorent magistralement et Mohamed Abdelaziz en est ulcéré.