Le Polisario craint un nouveau kidnapping

Les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf  n’ont jamais été aussi barricadés comme ils le sont aujourd’hui. Selon un dissident proche du chanteur sahraoui rebelle, Najem Allal, des rumeurs persistantes circulent depuis un mois, sur la préparation en cours d’un nouveau kidnapping de volontaires occidentaux qui s’activent dans les camps. Il précise que le chef du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, après avoir été informé dernièrement par les responsables de ses services sécuritaires, il s’est empressé d’en informer à son tour, le commandement du Département algérien de renseignement et de sécurité (DRS). Les dirigeants du Polisario ne veulent pas être pointés du doigt comme lors de l’enlèvement en octobre 2011, de trois humanitaires européens du camp de Hassi Rabouni. La direction du Polisario a ainsi reçu ordre du DRS d’élever l’alerte à son niveau maximum.
Pour empêcher l’intrusion dans les camps d’éléments suspects venant du Mali ou de Mauritanie, ajoute le dissident sahraoui membre du Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf, l’armée populaire algérienne (APN) a déployés les gros moyens, pour ériger en un temps record, des murs de sable tout autour de chaque camp de réfugiés.

Aujourd’hui, ajoute-t-il, personne ne peut entrer ou sortir des camps sans passer par un barrage de contrôle dressé à chaque accès par des unités conjointes composées d’éléments du Polisario et de l’APN. Après le coucher du soleil, un véritable couvre-feu est décrété dans tous les camps où sillonnent des unités mobiles à longueur de nuit, pour vérifier l’identité des rares personnes qui s’aventurent à sortir de chez eux sans être munies d’un laisser passer, délivré par l’APN. Des agents du DRS en civil, font régulièrement des descentes dans les camps pour dresser un état des lieux et établir des rapports sur la base d’informations recueillies auprès de la population.
Les véhicules venant de Mauritanie ou des régions algériennes voisines pour approvisionner les camps en marchandises et en denrées alimentaires, ajoute notre contact, sont minutieusement fouillés par les unités de l’APN, avant d’être escortés jusqu’à leur lieu de destination par les milices armées du Polisario.
Le nouveau dispositif  sécuritaire draconien a rendu la situation invivable dans les camps où les habitants, ajoute la même source, se plaignent surtout de ne plus pouvoir se rendre, comme ils en ont l’habitude, dans la ville algérienne de Tindouf pour s’approvisionner en nourriture.

 

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