Combien coûte le Polisario au contribuable algérien ?

Combien coûte au contribuable algérien le maintien du Polisario en survie par le régime en place ? C’est la grand question que les médias et plus d’un Algérien n’osent pas poser en public par peur de représailles. Depuis plus de 36 ans, le mouvement séparatiste qui a kidnappé des milliers de familles lors de la guerre du Sahara Occidental pour les séquestrer dans les camps de Tindouf en plein territoire algérien, n’a pu survivre que grâce aux pétrodollars algériens. Crée, financé et armé au départ, par le régime libyen du colonel Mouammar Kadhafi, le Polisario a vu ensuite, sa destinée entièrement prise en main par le régime algérien sous les commandes de ses impitoyables généraux. L’avènement du printemps arabe qui a déjà fait tomber deux régimes dictatoriaux à Tunis et au Caire, commence à délier les langues en république algérienne, notamment parmi les milliers de jeunes. Ces derniers se demandent comment dans un pays tellement riche comme le leur, des millions de citoyens n’ont même pas le minimum vital garanti. Ils se demandent comment sont dépensées les rentes faramineuses des exportations pétrolières et gazières de leur Pays.

L’opacité qui entoure comme dans tous les émirats du Golfe, les recettes pétrolières incite l’élite intellectuelle et les jeunes à se poser un tas de questions sur la manière dont est gérée tout cet argent et à qui profite-il réellement. Dans les coulisses, dans la rue et dans les cafés autour d’un verre de thé, les jeunes sans emploi ou les diplômés chômeurs et tous les autres mécontents et déshérités de la société, se demandent par exemple, combien d’argent le pouvoir algérien a casqué durant presque quatre décennies pour entretenir des milliers de réfugiés sahraouis au sud du pays. Quel est le montant de l’enveloppe que les services de renseignements soustraient chaque année du budget de l’état pour renouveler l’armement et les équipements du mouvement séparatiste ; verser les salaires des dirigeants du Polisario, financer leurs déplacements à l’étranger, leurs séjours dans des hôtels cinq étoiles dans les quatre coins du monde, payer les loyers et les salaires des représentations du mouvement dans les cinq continents, outre le financement occulte des services de lobbying et de propagande en faveur d’une cause perdue. Autant d’interrogations qui demeurent sans réponse et sur lesquelles mêmes les parlementaires les plus chevronnés et les hauts commis de l’état n’oseraient jamais se prononcer. Des sources bien au fait des caisses noires du DRS (service de renseignement militaire), estimeraient le montant cumulé des sommes affectées, durant 35 ans, à la survie du Polisario et de la population sahraouie à plus de 60 milliards de dollars, soit l’équivalent de 42,6% du PIB, estimé à 141 milliards de dollars pour 2009. Bien entendu, ce chiffre n’inclue pas les aides humanitaires internationales en nature destinées aux populations civiles dans les camps de Tindouf. A la somme des 60 milliards de Dollars, s’ajoute aussi le manque à gagner sur le prix de vente du gaz et du pétrole. Wikileaks a révélé que Bouteflika utilise le prix de vente des hydrocarbures comme moyen de pression sur certains pays européens pour les dissuader de cautionner le plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc. Si cette somme d’argent a été investie dans les services publics, estime un observateur averti à Alger, ce pays serait aujourd’hui parmi les vingt premières nations au niveau du développement humain et aucun Algérien n’aurait eu besoin d’émigrer clandestinement en Europe à bord d’une barque de fortune courant le risque de périr au fond de la Méditerranée.

 

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