Mauritanie : l’ombre du DRS derrière l’attentant suicide de Neema

Vingt quatre heures à peine après la libération des otages espagnols, l’Aqmi est passée à l’attaque contre la Mauritanie, à Neema, ville proche de la frontière avec le Mali. Les anciens du GSPC algérien n’ont pas lésiné sur les moyens, histoire de faire le maximum de victimes et de dégâts. Heureusement, l’explosion du véhicule bourré d’explosifs lancé par un kamikaze contre la caserne de la ville, n’a fait que trois blessés légers, en plus de la mort de l’auteur de l’attaque.
Les regards se sont vite tournés vers l’Aqmi, puisque l’attentat suicide contre la Mauritanie intervient un mois après l’opération militaire franco-mauritanienne menée contre des bases de l’organisation terroriste au Mali. Attaque qui avait fait sept morts dans les rangs des terroristes.
Toutefois, les spécialistes Occidentaux du Sahel n’excluent pas l’existence d’une connexion avec le DRS, les services du renseignement militaire algérien. Surtout après les révélations faites par le Britannique Jeremy Kenaan. Pour cet anthropologue, fin connaisseur de la zone sahélienne, l’Aqmi « avance au gré des intérêts du pouvoir algérien ». Des intérêts que la hiérarchie militaire algérienne considère avoir été lourdement grevés dans l’affaire de la libération des otages espagnols.

Tout compte fait, Alger n’est pas près de pardonner à Bamako, et surtout pas à Nouakchott d’avoir facilité la libération d’Omar le Sahraoui. Auteur de l’enlèvement des deux espagnols, Omar le Sahraoui connu pour ses accointances avec le Polisario, est aussi considéré comme la cheville ouvrière de l’Aqmi pour toutes sortes de trafics dans la région.
Enfin, les généraux algériens considèrent que la forte rançon versée par l’Espagne, une contrepartie que Madrid n’a d’ailleurs pas reconnue, servira en fin de compte à alimenter la guérilla de l’Aqmi dans le nord de l’Algérie.

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