Comment le Maroc a récupéré Sidi Mohamed Bassiri
C’est un colloque en apparence comme les autres, de ceux qu’organise régulièrement le Maroc, si ce n’est la qualité particulière de son « sujet » et des organisateurs.
En effet, le Maroc a décidé de rendre hommage à sidi Mohamed Bassiri, considéré par le Front Polisario comme la figure mythique originelle du combat des guérilleros, celui sans lequel le Front Polisario n’existerait pas. Or, le Royaume a déroulé, durant deux jours, les 16 et 17 Juin, des arguments de poids pour démontrer que cette figure paternelle du Front Polisario est en réalité un « freedom fighter » marocain, qui revendiqua, très tôt, le rattachement du Sahara Occidental au Maroc.
En effet, le Maroc a décidé de rendre hommage à sidi Mohamed Bassiri, considéré par le Front Polisario comme la figure mythique originelle du combat des guérilleros, celui sans lequel le Front Polisario n’existerait pas. Or, le Royaume a déroulé, durant deux jours, les 16 et 17 Juin, des arguments de poids pour démontrer que cette figure paternelle du Front Polisario est en réalité un « freedom fighter » marocain, qui revendiqua, très tôt, le rattachement du Sahara Occidental au Maroc.
Experts, historiens, personnes ayant côtoyé Sidi Mohamed Bassiri, le colloque se transforma rapidement en sommet des autorités morales sahraouies. A la manœuvre, le très discret mais habile patron des oulémas marocains, Ahmed Abbadi, venu pour donner une légitimation religieuse et mystique au colloque, qui était, pour la petite histoire, co-organisé par l’université d’Agadir et la « Tarika Derkaouia Ibrahimia Al Bassiria ». Ultime affront pour le Front Polisario, le colloque était organisé à Laayoune, et même des Sahraouis ayant des sympathies pour les guérilleros se sont rendus au colloque pour écouter les conférenciers,
tant Sidi Mohamed Bassiri est une figure Sahraouie qui transcende tous les clivages.Cette conférence a également eu pour effet de paralyser les médias de la Guérilla, qui n’y ont pas consacré une seule ligne, alors qu’ils sont habituellement prompts à dénoncer « une machination marocaine avec l’appui des impérialistes ».
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