Les liens troubles entre l’ETA et le Front Polisario

Alors que l’organisation révolutionnaire tente une véritable « opération séduction », visant à améliorer son image, il apparaît que des liens étroits aient été tissés entre les dirigeants de la guérilla de Tindouf et des membres de l’organisation séparatiste basque ETA.
En effet, dans un article publié par le centre de recherche sur les menaces criminelles contemporaines, publié en 1988 dans la série « Notes & Etudes », les chercheurs du centre révèlent que, selon les services de renseignement espagnols,  des éléments de l’ETA se seraient entrainés en 1975 à Alger, et auraient eu des contacts avec des membres du Front Polisario.
Selon une source proche de la direction du Front Polisario, contactée au téléphone par « Polisario Confidentiel », l’actuel Secrétaire Général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, se serait à cette occasion lié d’amitié avec  Luis Ignacio Iruretagoyena Lanz, principal artificier historique de l’ETA, qui a passé quelques années au Nicaragua et au Salvador au début des années 80, alors qu’il était activement recherché par la police espagnole.

« Cette amitié entre le chef du Polisario et l’artificier basque se serait poursuivie durant de longues années », selon notre interlocuteur,  lors de « rencontres discrètes ».

Elle a néanmoins pris fin brutalement en Septembre 2007, date à laquelle le basque a été arrêté, avec trois de ses complices par la police française lors d’un spectaculaire coup de filet anti-terroriste.