L’Algérie aurait fait pression sur « Youtube » pour retirer les vidéos d’esclavage à Tindouf.

Une semaine, c’est la durée que seront restées sur « youtube » des vidéos montrant des pratiques d’esclavage au sein des camps de Tindouf, administrés par le Front Polisario au sud-est de l’Algérie.
En effet, selon une source haut plaçée au ministère des affaires étrangères algérien, contactée par  Polisario-Confidentiel au téléphone, l’Algérie aurait fait pression sur « youtube », invoquant le non-versement de droits d’auteurs, pour faire enlever la vidéo lapidaire, qui a réuni en moins d’une semaine près de 10 000 internautes.

Après l’annonce par le portail internet droits-humains.org de la mise en ligne de ces vidéos par un mystérieux contributeur, le net a répandu la nouvelle comme une trainée de poudre, provoquant un véritable raz-de marée sur le site de partage de vidéos en ligne. C’est précisément cette vague de fond que l’Algérie a cherché à interrompre, en demandant à « youtube » de suspendre la diffusion de cette vidéo en deux partie, intitulée « Polisario apartheid ».

Toujours selon la même source, des officiels algériens auraient donné des instructions à l’ambassade à Washington afin qu’elle « fasse le nécessaire » et « neutralise les vidéos ». « youtube », craignant des mesures de rétorsion de la part d’Alger, et au nom du principe de précaution, a immédiatement obtempéré. Pourtant, à aucun moment, l’authenticité des vidéos n’a été remise en cause, ni par le Front Polisario, ni par l’Algérie, la seule ligne de défense dictée par les experts en communication américains qui conseillent l’Algérie étant le mutisme absolu, de peur que l’histoire ne prenne une proportion plus importante.