Le Polisario enchaîne les revers en Espagne

Les temps sont décidément durs pour le Polisario en Espagne, où le parti d’extrême-gauche Podemos n’a pas réussi à organiser une rencontre au Congrès des députés en faveur du front séparatiste, qui cristallise par ailleurs la répulsion de pratiquement le reste du champ politique espagnol.

C’est le gouvernement dirigé par le socialiste Pedro Sanchez qui a interdit la rencontre au Congrès des députés en soutien au front polisario soutenu par l’Algérie, et pour laquelle Podemos s’était investi corps et âme, mais en vain. Les autres formations politiques ont opposé une fin de non-recevoir catégorique.

Mais avant l’annulation de la rencontre par le gouvernement, le parti socialiste au pouvoir (PSOE) avait pris le soin de commander un rapport à la commission des Affaires étrangères. Le rapport, soutenu par le Parti Populaire (PP- opposition) et Ciudadanos (centre-droit), soulignait les possibles conséquences de l’initiative de Podemos sur la politique étrangère espagnole, spécifiquement avec le Maroc.

La réaction ferme du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez est somme toute en cohérence avec sa position en faveur d’une solution politique réaliste au conflit régional sur le Sahara sous l’égide de l’ONU.

Son ministre des Affaires étrangères Josep Borrell avait d’ailleurs promptement réagi à la récente initiative du roi Mohammed VI en direction de l’Algérie pour mettre en place un mécanisme politique conjoint de dialogue afin de surmonter leurs divergences, qualifiant la proposition de « grande nouvelle ».

Le même Borrell avait d’ailleurs défendu le renouvellement de l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne, qui a été validé le 12 novembre au niveau de la Commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen.

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