Le polisario englué dans un nouveau scandale de détournement de l’aide humanitaire
Dans les camps de Tindouf, les sahraouis ne décolèrent pas contre les chefs du polisario depuis l’éclatement, mardi, d’un nouveau scandale de détournement de l’aide alimentaire internationale destinée à l’origine à une population vivant dans la précarité, alors qu’un produit de large consommation a été retrouvé en vente sur les marchés en Algérie.
Il s’agit du Gofio, un produit alimentaire à base de maïs, envoyé par une ONG espagnole dans le cadre de l’aide humanitaire internationale. Il est destiné exclusivement à une population sahraouie fragilisée par les conditions difficiles des campements du désert inhospitalier du sud-ouest algérien. L’objectif premier de cette aide humanitaire est de permettre aux sahraouis des camps de Tindouf de résister à l’isolement et à la surveillance implacables exercés par le front séparatiste soutenu par l’Algérie.
Mais au lieu d’aller remplir les ventres creux des habitants des campements, le Gofio a été retrouvé sur les étals de marchands algériens dans la ville de Tindouf au prix de 250 dinars algériens, l’équivalent de 1,2 euro le paquet d’un kg, révèle le site pro-polisario futurosahara.net.
Pourtant, les chefs du polisario n’en sont pas à leur coup d’essai en matière de détournements. Le front qui, avec le soutien de l’Algérie, revendique l’indépendance des régions Sud du Maroc, au Sahara, a déjà été épinglé dans des scandales de détournements de l’aide humanitaire internationale, qui vont remplir les comptes bancaires des apparatchiks du mouvement séparatiste.
En mai dernier, les douanes mauritaniennes avaient saisi un grand chargement de produits alimentaires envoyés par l’Union Européenne aux habitants des camps de Tindouf, mais dont l’itinéraire a été détourné vers le marché mauritanien. Une année plus tôt, dans le nord de la Mauritanie, les autorités avaient saisi une grande quantité de produits alimentaires et de médicaments en provenance des camps de Tindouf.
Mais le gros scandale avait éclaté en janvier 2015, lorsque l’Office antifraude de la Commission européenne (OLAF) avait établi un rapport accablant non seulement pour les chefs du polisario, mais également pour de nombreux responsables algériens.
Etabli à l’issue de huit années d’enquêtes sur la base d’investigations de terrain, confirmées par des photos satellites, le rapport montrait le système mis en place par des chefs du polisario en connivence avec des responsables algériens, pour le détournement systématique et régulier de l’aide internationale dès son débarquement au port algérien d’Oran.
Une grande partie de l’aide humanitaire était ensuite détournée pour être vendue sur les marchés en Algérie, en Mauritanie et même au Mali. De sorte qu’une infime partie seulement arrivait dans les camps de Tindouf, de quoi assurer la survie des ses habitants.
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