Sahara occidental: la nouvelle tournée presque improductive de Christopher Ross

Christopher Ross vient d’entamer une nouvelle tournée dans les pays du Maghreb impliqués dans l’affaire du Sahara occidental, mais sans grand espoir de réussir à infléchir l’opposition du Polisario et de l’Algérie au plan d’autonomie présenté par le Maroc, une proposition qui fait pourtant l’objet du soutien de plusieurs grandes capitales occidentales.

Ainsi, dès l’étape algérienne de son périple maghrébin, où il a été reçu lundi par le président Bouteflika, le médiateur onusien sait qu’il n’est pas plus avancé qu’auparavant. Lors de sa prochaine rencontre avec les dirigeants du Polisario, Christopher Ross le sera d’autant moins que le front indépendantiste est entièrement dépendant de la position de l’Algérie.

Alger demeure en effet foncièrement hostile à la solution basée sur le plan d’autonomie, en dépit des voix dissonantes qui se font entendre au sein même de la classe politique algérienne, commente un observateur dans les camps de Tindouf, le QG du Polisario en Algérie.

La levée de boucliers qui a suivi les propos iconoclastes du chef du FLN, Amar Saadani, est la preuve que la question du soutien au Polisario en Algérie est une ligne rouge qui ne peut être franchie impunément, selon cette même source. Et même la sortie au pied levé de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, ne risque pas d’ébranler la nomenklatura et avec elle le puissant DRS. Circonstance aggravante pour la dirigeante du Parti des travailleurs, elle a appelé le président Bouteflika à mieux faire « d’assainir le climat des relations maroco-algériennes ».

De tels appels ne dissuaderont par le régime de continuer à faire la sourde oreille aux recommandations du Conseil de sécurité qui, au fil des résolutions, appelle les parties concernées à reprendre les négociations avec « réalisme et esprit de compromis », rappelle la même source.

Pris dans cet engrenage, le médiateur de l’ONU se trouve dans l’incapacité de relancer les négociations pour le règlement politique d’un conflit qui empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie et qui hypothèque la région tout entière.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*