Le Polisario désormais conscient que la carte des droits de l’homme a atteint ses limites

Des sources biens informées dans les camps de Tindouf assurent que le Polisario est en train de prendre conscience que la stratégie d’influence menée avec le soutien de la diplomatie algérienne et l’entrisme dans les syndicats et les associations européennes, ont atteint leurs limites, le dernier revers au Parlement européen en étant l’éclatante illustration.

L’affront a été essuyé cette fois-ci à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, dont les membres ont majoritairement rejeté des amendements proposés par des eurodéputés pro-Polisario. Les amendements suggérés par des lobbyistes proches de l’Algérie visaient à charger le Maroc dans le rapport annuel 2014 du Parlement européen sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde.

Les députés européens ont estimé que les accusations portées contre le Maroc par leurs homologues pro-Polisario étaient infondées et n’avaient pas lieu d’être insérées dans le rapport. Un rejet qui a sonné comme une débâcle pour la stratégie adoptée au cours des dernières années par l’Algérie. Une démarche qui consiste à axer les attaques dirigées contre le Maroc au niveau international sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental.

D’après la même source, la perte de la carte des droits de l’homme des mains du Polisario, est en partie due au scandale des détournements massifs de l’aide humanitaire. Un scandale qui a été révélé en janvier 2015 par l’OLAF, l’Office européen de lutte Anti-Fraude, et qui apporte la preuve de la responsabilité de notables du Polisario et de responsables algériens dans les détournements de l’aide internationale destinée aux populations des camps de Tindouf.

A ce scandale viennent s’ajouter les témoignages de sahraouis qui fuient constamment les camps contrôlés par le Polisario à Tindouf, dans le Sud-est de l’Algérie. Ceux qui arrivent à s’échapper des camps à la faveur d’un voyage en Mauritanie ou en Espagne, racontent que les sahraouis qui osent afficher leur opposition au Polisario sont considérés comme des traîtres ou des espions à la solde du Maroc. Une accusation suffisante pour justifier toutes les exactions imaginables à leur encontre.

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