Polisario : pourquoi le DRS coopte Taleb Omar

Les hauts gradés du DRS algérien ont tranché. Abdelkader Taleb Omar qui officie en tant que premier ministre de la république sahraouie, prendra le relais d’un Mohamed Abdelaziz malade, selon une source bien informée dans les camps de Tindouf.

L’image d’un Taleb Omar posant sur la photo officielle au sommet de l’Union Africaine à Johannesburg, à la place de l’actuel chef du Polisario, est un message clair. Il est adressé en priorité à ses rivaux sahraouis, dont la maladie de Mohamed Abdelaziz a attisé les prétentions à la succession.

Et si les services secrets algériens ont choisi de prendre les devants, c’est essentiellement pour éviter une exacerbation des rivalités entre les divers camps sahraouis, explique la même source.

Parmi les prétendants les plus en vue, le « ministre de la Défense » Mohamed Lamine Bouhali faisait figure de favori. Il s’était fait remarquer par ses déclarations incendiaires en faveur de la reprise des armes contre le Maroc. Des appels qui avaient fait suite au revers essuyé au Conseil de sécurité en avril dernier.

Mais bien que Bouhali soit un ancien militaire de l’armée algérienne, et en dépit de ses sorties enflammées, les hauts gradés du DRS qui ont la haute main sur tout ce qui touche aux camps de Tindouf, ont préféré couper court à ses prétentions.

Ironie du sort, les rivalités apparues dans les rangs du Polisario entre les divers prétendants, est le parfait prolongement de la guerre sourde qui se déroule en coulisse à Alger pour la succession au président Bouteflika, lui aussi sérieusement affaibli, analyse la même source.

En fait, le régime en Algérie ne prend pas de risque quand il s’agit de la question du Sahara occidental. La cooptation de Taleb Omar, malléable et discipliné, s’est imposée d’elle-même.

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