Polisario : Ce qui a enragé Alger à Genève

geneveAlger a été piqué au vif par la dernière sortie de Omar Hilale, selon des sources bien informées dans la capitale algérienne. Les propos crus de l’ambassadeur marocain à Genève ont été vus par les officiels algériens comme un défi, surtout qu’ils étalent sans fard le lien ombilical entre l’Algérie et le Polisario.
Le « péché » d’Omar Hilale est d’avoir froidement déconstruit devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, les arguments de l’Algérie qui se défend d’avoir un quelconque rôle dans le conflit du Sahara occidental et de n’être qu’un simple pays observateur. Réagissant au quart de tour au représentant algérien, le diplomate marocain a énuméré les diverses formes du soutien de l’Algérie au Polisario. La plus flagrante étant la création même du Front indépendantiste. Selon les mêmes sources, ce réquisitoire a vivement irrité les dirigeants algériens, d’autant plus qu’il comporte une grande part de vérité : En 40 ans d’existence bancale, le Polisario continue de traîner les stigmates de son péché originel. Car malgré le soutien politique, financier et diplomatique de l’Algérie -les dirigeants du Polisario voyagent avec des passeports et de pétrodollars algériens -, le Front a été incapable de décrocher la moindre reconnaissance dans les grandes capitales internationales.
Jusqu’à présent, les seules capitales africaines ou latino-américaines à reconnaître encore la république sahraouie, sont celles qui avaient pris cette décision en réponse, pour la plupart, à la générosité intéressée de l’Algérie de Boumediene et de la Libye de Kadhafi. C’était dans les années 70 et 80 du siècle dernier. A l’époque, cette étape de l’histoire avait fait dire à un spécialiste du Maghreb que le déraisonnable avènement d’une république du désert, dans les conditions que tout le monde  sait, est tout simplement le produit du compérage du tandem Kadhafi-Boumediene et du surplus de pétrodollars.

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