La justice espagnole maintient ses poursuites contre le Polisario pour génocide

juge-pabloL’audience nationale, la plus haute juridiction pénale en Espagne, a repris l’audition de nouveaux plaignants contre des dirigeants du Polisario accusés de génocide et graves violations des droits de l’homme, malgré les pressions d’associations espagnoles réclamant la suspension de telles poursuites.
Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz a fait part à son proche entourage, de sa profonde déception et de sa grande amertume, à la suite de l’échec des associations espagnoles pro-Polisario d’annuler le procès ouvert contre des dirigeants de la RASD.
Les dirigeants du Polisario s’étaient réjouis après le dépôt le 23 janvier dernier, par le Parti Populaire espagnol (PP- au pouvoir) d’une proposition de loi au parlement, portant sur la révision du principe de « juridiction universelle ». Mais le projet tel que adopté, s’est contenté de limiter les compétences des juges aux seuls crimes de masse (génocide et crimes contre l’humanité), impliquant au moins un accusé de nationalité espagnole ou résidant en Espagne.
Mais, il se trouve que parmi les plaignants contre les dirigeants du Polisario, figurent des Sahraouis qui ont la nationalité espagnole ou résident en Espagne et qui ont de se fait le droit de recours à la justice universelle.
C’est ainsi que lundi dernier, trois nouveaux témoins, victimes des atrocités et violations graves des droits de l’homme commises par les geôliers du Polisario, ont été entendus devant l’Audience nationale espagnole.
Les trois victimes ont pu dévoiler devant le juge Pablo Ruz, des témoignages bouleversants de la torture et des mauvais traitements qu’ils ont subis, durant des années de détention dans la prison Errachid (sud de l’Algérie).
Les trois témoins El Kabch Mohamed Nafee, El Kharchi Lahbib et Chouiaar Mohamed Mouloud, ont également été soumis sur ordre du juge, à une expertise médicale qui a révélé des séquelles de tortures encore visibles sur leurs corps.
Ils affirment avoir été emprisonnés sans jugement, pendant respectivement 15, 17 et 13 ans entre 1977 et 1994.
Les trois victimes précisent avoir livré au juge les noms de plusieurs détenus qui ont trouvé la mort sous la torture dans les prisons du Polisario, ainsi que les noms des auteurs de ces crimes macabres et des pires pratiques dégradantes et inhumaines.

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