Comment Hollande a brûlé la politesse au chef du Polisario
Les circonstances du départ précipité de François Hollande, qui a hâtivement quitté les cérémonies du centenaire de l’unification du Nigeria, commencent à filtrer. Contrairement à ce qui a été rapporté au départ, le président français savait d’avance que le chef du Polisario allait chercher à lui serrer la main, et s’était donc préparé à éviter le piège.
Des sources diplomatiques à Abuja ont assuré à Polisario-confidentiel qu’à son arrivée dans la capitale nigériane où il était l’invité d’honneur, François Hollande a été informé par les services français que Mohamed Abdelaziz allait chercher à l’approcher. Deux indices ont éveillé les soupçons des collaborateurs de François Hollande, selon les mêmes sources. D’abord, la méthode habituelle du responsable du Polisario de prendre des clichés avec les chefs d’Etat qu’il réussit à approcher. Mohamed Abdelaziz prend ensuite un grand soin à exposer orgueilleusement les photos dans les médias algériens et cubains, futile ersatz d’une reconnaissance internationale inaccessible. Le second indice sur lequel se sont basés les diplomates français a été la campagne diplomatique et médiatique menée frénétiquement par l’Algérie et le Polisario contre la France. Depuis six mois, la diplomatie algérienne s’est en effet fixée pour objectif de briser, ou du moins affaiblir, le soutien de Paris au Maroc sur la question du Sahara occidental.
Aussi, avant même l’arrivée de François Hollande à la cérémonie officielle, les diplomates français à Abuja étaient sur leurs gardes. Ils n’ont pas eu beaucoup de mal à repérer deux photographes à l’attitude suspecte. Ils prenaient des clichés sans grande conviction, donnant l’impression qu’ils attendaient autre chose. Mais, aussitôt que le chef du Polisario a commencé à serrer les mains des chefs d’Etat présents, les deux photographes se sont animés, mitraillant Mohamed Abdelaziz de leurs appareils. C’est à ce moment qu’un collaborateur du président français s’est approché et glissé discrètement dans la main de François Hollande le billet convenu, raconte notre source.
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