Yeslem Beissat, l’intermédiaire providentiel parti au secours de Kadhafi

Selon des sources libyennes à Tripoli, derrière les fournées de mercenaires convoyés pour prêter main forte à Kadhafi, se tient un intermédiaire providentiel : Mohamed Yeslem Beissat, un vieux loup du front Polisario. Connu pour ses obscures relations avec les réseaux de trafiquants du désert, il arpente inlassablement le triangle désertique composé du nord du Mali- Niger et du sud de l’Algérie. A travers ses pérégrinations, il a aussi tissé des liens étroits avec les chefs des groupes terroristes d’AQMI, la franchise maghrébine d’Al Qaïda.
Mohamed Yeslem Beissat, ancien ambassadeur du Polisario en Algérie, a aussi de profondes amitiés dans les milieux sécuritaires algériens. C’est l’un des atouts qui ont poussé le Polisario à lui confier la mission de porter secours au clan Kadhafi, allié de longue date de la cause sahraouie. Ses entrées dans les milieux militaires et sécuritaires en Algérie, où il passe le plus clair de son temps, ont constitué un avantage déterminant. Il a multiplié les allers-retours secrets au début de la révolte en Libye, où il a rencontré plusieurs responsables des services secrets libyens. Cela lui a permis de faciliter l’infiltration en Libye de centaines de combattants du Polisario, de mercenaires du Mali, du Niger et surtout du Tchad, via le sud de l’Algérie, selon les mêmes sources.

La grande familiarité d’Yeslem Beissat avec les réseaux de trafic dans la zone sahélo-saharienne, compte tenu de son portefeuille de responsable du Polisario pour l’Afrique, lui ont facilité les recrutements nécessaires.
Mais à la longue, cette mobilisation improvisée s’est avérée vaine. Avec le tournement de la situation contre le bouillant colonel Kadhafi, l’appui militaire des mercenaires devient peu efficace, voire inopérant. Mal entraînés et coupés de la chaîne de commandement du clan Kadhafi, les mercenaires ont de plus en plus de mal à résister aux coups de boutoirs de l’aviation et des missiles de la coalition occidentale.