Indiscrétions sur l’appui financier de Bouteflika au président mauritanien

alger-noukchoutLa guerre diplomatique que livre l’Algérie à son voisin marocain autour du conflit du Sahara Occidental, s’étend à présent au champ de tirs mauritanien.
Les présidentielles du 21 juin en Mauritanie offrent une occasion en or au président Abdelaziz Bouteflika et au puissant et invisible patron des renseignements militaires algériens (DRS), le général Mohamed Mediène alias Toufik, pour extirper un peu plus, Nouakchott de la zone d’influence marocaine.
Pour atteindre cet objectif, nous confie un attaché militaire près d’une ambassade occidental basé à Alger, les deux hommes forts du pouvoir à Alger, ont misé gros sur la réélection du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, sachant que son pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA).
Leur tactique consiste pour le premier à financer en partie la campagne électorale du président Ould Abdel Aziz et pour le second d’impliquer dans les opérations de vote, quelque 6 à 8000 Sahraouis d’origine mauritanienne établis dans les camps de Tindouf, sous contrôle du Front Polisario.
L’information a été confirmée vendredi dernier par le site AlgeriaTimes qui citant des sources de l’opposition à Nouakchott, rapportait que le président Bouteflika aurait demandé à son chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, de remettre au président mauritanien une enveloppe de 200 millions de dollars pour le financement de sa campagne présidentielle.
Ce qui conforte un peu plus ces indiscrétions, ministre algérien des A.E et le coordinateur du Polisario avec la MINURSO, Mhamed Khadad ont été tous les deux, reçus respectivement les 15 et 30 mai dernier, au palais présidentiel par le chef de l’état mauritanien.
Dans le conflit territorial l’opposant au Maroc, l’Algérie se montre souvent très généreuse pour acheter la voix d’alliés potentiels notamment en Afrique.
Durant les quatre dernières années et sans prendre l’avis du parlement ou du conseil des ministres, le président Bouteflika a effacé d’un trait, les dettes de 14 pays d’Afrique pour un montant global de 902 millions de dollars. Début Mai dernier, l’Algérie de Bouteflika a fait don de 50 millions à la Tunisie, à l’occasion d’une visite de travail du chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa en Algérie.
En attendant 2030, la date annoncée du tarissement de la manne pétrolière algérienne qui coule à flot pour le moment, Bouteflika et ses généraux ne lésinent sur aucun moyen financier pour tenter d’affaiblir le Maroc sur le plan diplomatique et l’isoler au plan géostratégique.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*