La forme des négociations informelles Maroc-Polisario « pas encore arrêtée »
Il semblerait que cela soit reparti pour un second tour de négociations « informelles » entre le Maroc et le front Polisario, après un premier round infructueux en Autriche l’été dernier. Ce dernier n’a pas permis la reprise du processus de Manhasset, qui lui-même a connu plusieurs sessions sans succès, chaque partie campant sur ses positions. Néanmoins, des évolutions importantes du contexte ont eu lieu depuis la dernière rencontre directe entre le Maroc et le front Polisario, puisque des informations fiables faisant état de dissensions importantes entre les membres du mouvement de guérilla et son parrain algérien avaient transpirés dans plusieurs médias. Depuis l’affaire autour de la « campeuse » Aminatou Haïdar, paradoxalement, ces dissensions se seraient aggravées, le front Polisario estimant que l’escalade programmée par Alger a desservi ses intérêts, et que les agissements des services de renseignements algériens rendent de plus en plus difficile le rétablissement de la confiance, élément pourtant indispensable lors des négociations. En effet, face à des marocains de plus en plus méfiants, il semblerait que même les rares points de convergence, autour de mesures de confiance et d’échanges familiaux, soient désormais remis en cause, les autorités chérifiennes estimant que leurs interlocuteurs ne disposent plus de la crédibilité nécessaire à ce type d’échanges.
Selon des sources proches du front Polisario contactées au téléphone, la forme même des négociations ne « serait pas encore arrêtée », ce qui donnerait une surcharge de travail considérable au médiateur de l’ONU, le diplomate américain Christopher Ross. Ce dernier pousse néanmoins à la tenue rapide du round de négociations informelles.
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