Polisario – congrès : vent de fronde contre Mohamed Abdelaziz

Selon des sources bien informées dans les camps de Tindouf, le chef du Polisario se sent de plus en plus fragilisé à l’approche du congrès du Front indépendantiste prévu en décembre, par son impopularité croissante parmi les sahraouis des campements.

Mohamed Abdelaziz sait que le scandale des détournements de l’aide humanitaire internationale, révélé par l’Union européenne en début d’année, est encore présent dans les esprits. Un boulet qui l’accable cruellement, autant que plusieurs autres dignitaires du Polisario impliqués dans ce vol, avec la complicité de responsables algériens.

Le plus grave cependant, c’est la situation précaire que vit la population sahraouie dans les camps et, surtout, le désespoir des jeunes de voir un jour le bout du tunnel dans le règlement de la question du Sahara occidental. La majorité des sahraouis de Tindouf est convaincue que c’est le chef du Polisario qui est responsable de la situation d’impasse actuelle, à cause de son alignement aveugle sur l’Algérie, dont l’agenda et les ambitions politiques dans la région sont connues.

La même source explique que la défiance des sahraouis de Tindouf vis-à-vis de la direction du Polisario est illustrée par les voix chaque jour plus nombreuses qui appellent à tenter la voie de l’autonomie. D’ailleurs, le chef du Polisario, déjà diminué par la maladie, a été particulièrement embarrassé devant les algériens par les dernières déclarations du dissident Mahjoub Salek.

Pour le chef du célèbre mouvement dissident Khat Achahid, qui compte lui-même parmi les fondateurs du Polisario, les sahraouis de Tindouf sont favorables au plan d’autonomie proposé par le Maroc. La déclaration de Mahjoub Salek est d’autant plus gênante que le chef du Polisario sait qu’il n’a pas d’alternative à présenter lors du congrès de décembre, à part les menaces éculées auxquelles les sahraouis n’accordent plus d’attention.

D’après la même source, l’unique consolation qui reste peut-être à Mohamed Abdelaziz, c’est la récente désignation du général Bachir Tartag à la tête du DRS en Algérie. Il s’agit d’une vieille connaissance du chef du Polisario, puisque c’est ce haut gradé du DRS qui a pris en charge la formation du premier noyau militaire du Front sahraoui dans les années 70.

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