Sahara occidental: le forum de Dakhla vécu comme un drame en Algérie
Les services du DRS ont passé une semaine noire à cause de l’événement international qui s’est déroulé à Dakhla, d’après des sources bien informées à Alger. Essayant par tous les moyens de descendre en flammes le Crans Montana Forum, les services secrets algériens ont même commis l’imprudence de mettre en avant l’Algérie comme la véritable partie prenante du conflit du Sahara occidental, assurent les mêmes sources.
Entre comptage des personnalités et pays qui étaient représentés à la rencontre internationale et l’évaluation de l’impact du Forum au niveau politique et diplomatique, les services algériens ne savaient plus ou donner de la tête. Des gradés des services du renseignement militaire algérien ont été appelés à la rescousse plusieurs jours avant le début de la rencontre, faisant carrément oublier l’existence du Polisario.
Les officiers du DRS ont alimenté sans discontinuer les médias algériens et les sites Internet favorables au Polisario en données pour essayer de monter en épingle les personnalités et les Etats qui n’étaient pas de la partie à Dakhla.
Ramtane Lamamra, de son côté, s’est démené comme un beau diable, enjoignant aux diplomates algériens en Afrique de persuader, voire de dissuader le maximum d’Etats de faire le voyage au Maroc. Les pressions se sont transformées en chantage dans le cas de pays qui y ont envoyé des représentants, à l’instar de ce qui s’est passé avec la Guinée ou le Mali.
Pourtant, les promoteurs du célèbre Forum suisse n’avaient pas ces calculs dans leur tête. Le Crans Montana Forum tenait sa session annuelle du 12 au 14 mars à Dakhla d’abord pour faire la promotion de la coopération économique internationale et du partenariat Sud-Sud.
En fait, ce sont les déclarations des certaines personnalités présentes, y compris de certains chefs d’Etat qui ont le plus irrité en Algérie. En déclarant que « Dakhla s’est inscrite sur la carte des relations internationales », le président du Crans Montana Forum, Jean-Paul Carteron ne savait pas que ces simples paroles ont été vécues comme un véritable drame à Alger, assurent les mêmes sources.
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