Sahara Occidental: Le Polisario perd trois de ses grands défenseurs occidentaux
Les dirigeants du Front Polisario peinent à dissimuler leur profonde amertume du fait du mauvais sort qui s’est abattu sur eux ces derniers temps.
En plus de ses échecs en cascade dans la bataille diplomatique qui l’oppose au Maroc autour de la souveraineté du Sahara Occidental, le Polisario a perdu en moins d’un mois, trois grands défenseurs de ses revendications indépendantistes.
La récente offensive diplomatique du Maroc menée aux Nations-Unies à l’initiative du Roi Mohammed VI, a permis non seulement de maintenir inchangée la nature des attributions de la MINURSO, mais elle a également permis de déloger le chef de cette mission, l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber.
La décision de son remplacement par la Canadienne Kim Bolduc, lui a été notifiée le 10 mai, bien avant la fin de son mandat prévue le 31 juillet.
Depuis sa nomination il y a près de 23 mois au Sahara Occidental, Weisbrod-Weber a veillé à garder ses distances de Rabat, où il n’a jamais posé les pieds. En revanche, il multipliait les déplacements dans les camps de Tindouf, dont le dernier en date remonte au 8 mai dernier.
Son départ n’aura donc suscité aucun regret à Rabat qui a d’ailleurs peu apprécié sa désignation en juin 2012 à la tête de la MINURSO, sachant que c’est cet homme qui avait supervisé le referendum ayant conduit en août 1999, à la proclamation de l’indépendance du Timor Oriental. Sa désignation à la MINURSO a été interprétée par les observateurs, comme une sanction contre le gouvernement marocain pour avoir retiré sa confiance à Christopher Ross, l’envoyé personnel de l’ONU au Sahara.
Le Polisario a également perdu deux autres poids-lourds parmi ses fervents défenseurs. Il s’agit du diplomate américain, Frank Ruddy décédé le 7 mai dernier. Dans son message de condoléances à la famille du défunt, le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz reconnaît lui-même que c’était «un ardent défenseur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Enfin, le journaliste du quotidien espagnol El Pais, Ignacio Cembrero, très connu pour ses articles sur le Sahara, d’une hostilité inouïe contre le Maroc, il vient d’être viré de son poste pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux, une vidéo d’AQMI, faisant l’apologie du terrorisme et menaçant les intérêts du royaume chérifien.
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