Polisario : l’Ivoirien qui a mis Abdelaziz hors de lui
La réaction indignée du chef du Polisario à la visite du ministre ivoirien de l’Intérieur dans la ville de Dakhla, a été davantage une riposte pour marquer le coup plus qu’autre chose, selon des sources bien informées à Tindouf, qui assurent que Mohamed Abdelaziz s’est résigné à voir de tels messages venant d’Afrique se reproduire plus souvent à l’avenir.
Si la visite du ministre ivoirien Hamed Bakayoko dans la deuxième ville du Sahara occidental a jeté l’émoi dans les rangs du Polisario, elle a encore plus été vécue comme un drame chez les responsables algériens, selon les mêmes sources. Aussitôt la visite du ministre ivoirien de l’Intérieur annoncée, ordre a été transmis par Alger au chef du Polisario de riposter, ne serait-ce que pour ne pas laisser passer l’affront, selon les mêmes sources. En fait, la réaction d’Alger par Polisario interposé à la visite du ministre ivoirien au Sahara occidental, cachait une autre sur laquelle les responsables algériens ne pouvaient se prononcer au risque de se trahir. Alger a été en effet déconcerté par le déplacement du roi Mohammed VI en personne dans la ville saharienne de Dakhla. Un voyage d’autant plus symbolique qu’il intervenait au moment même où le Polisario et l’Algérie essayaient de faire monter les enchères dans les coulisses de l’Onu sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental.
Avec un message aussi limpide du Maroc, il est devenu évident pour le Polisario et davantage par Alger, que désormais rien ne sera plus comme avant dans l’affaire du Sahara occidental. Le Maroc revient en force sur la scène africaine, où de nombreux pays considèrent que ce conflit régional monté de toutes pièces a assez duré. La fictive république sahraouie et le Front Polisario sont deux faces d’une même pièce mise en circulation en pleine guerre froide. Aujourd’hui, les responsables du Polisario, jadis exaltés par les pétrodollars distribués généreusement par Boumediene et Kadhafi pour rallier certaines capitales africaines, sont convaincus que ce temps est révolu, commentent imperturbablement les mêmes sources à Tindouf.
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