Polisario: l’Algérie ulcérée par l’enterrement de Mohamed Abdelaziz dans le désintérêt général

L’enterrement du chef du Polisario Mohamed Abdelaziz samedi dernier a été un moment de vérité non seulement pour la direction du front  séparatiste, mais surtout pour l’Algérie qui a été atterrée par l’absence de représentants étrangers à ces funérailles, d’après des sources bien informées dans le QG du Polisario, à Tindouf.

Pourtant, ce n’est pas par manque de volonté de la part des responsables algériens. La mort de Mohamed Abdelaziz a en effet mobilisé pratiquement tous les médias algériens. De leur côté, les innombrables  sites électroniques battant pavillon Polisario qui émargent au DRS, ont essayé de saturer la toile après l’annonce de la mort du chef du Polisario.

L’objectif de l’Algérie était à l’évidence de tourner la mort de Mohamed Abdelaziz en un événement afin de redonner un nouveau souffle au  projet séparatiste au Sahara, qui n’arrive toujours pas à séduire les grandes capitales, précisent les mêmes sources.

Mais la sauce n’a pas pris et ce qui était prévu pour devenir une formidable occasion de promotion, a tourné en une véritable bérézina diplomatique, pour le Polisario comme pour les responsables algériens.

Comble de malheur, même l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale au Sahara que les dirigeants du Polisario considèrent comme un allié  potentiel, n’a pas daigné envoyer un quelconque représentant aux funérailles. Une attitude qui a ulcéré les dirigeants du Polisario et qui n’arrive pas à être correctement déchiffrée à Alger.

Finalement, à l’arrivée de la dépouille de Mohamed Abdelaziz, samedi 3 juin à l’aéroport de Tindouf, seuls étaient présents quelques barons du Polisario en plus des commanditaires algériens du front, à leur tête le  premier ministre, le président du sénat et quelques généraux.

La même scène d’isolement et de solitude a marqué l’enterrement, le lendemain, du chef du Polisario. Décrivant cette scène de désolation, le journal espagnol El Pais a écrit, samedi 4 juin « la présence  internationale insignifiante aux funérailles de Mohamed Abdelaziz dénote l’isolement du Polisario sur le plan international ».

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