Sahara occidental: le congrès US remet le Polisario à la case départ

Coup dur pour le Polisario en plein congrès en Algérie, après l’appel du Congrès américain pour que l’administration américaine s’engage plus activement en faveur d’un règlement négocié au conflit du Sahara occidental, en conformité avec « la politique américaine soutenant une solution sur la base du plan marocain d’autonomie ».

Alors que les dirigeants du Front sahraoui affichaient un air triomphal devant les congressistes à Tindouf, étalant la dernière décision du Tribunal de l’Union européenne comme un trophée, ils ont été surpris par l’autre rapport venant d’outre-Atlantique. Le Congrès américain a en effet appelé « le Secrétaire d’Etat (John Kerry) à œuvrer dans le sens d’un règlement négocié à ce conflit, en droite ligne de la politique américaine soutenant une solution sur la base du plan marocain d’autonomie ».

Un appel que le chef du Polisario, à l’instigation du DRS algérien, a décidé de passer sous silence durant le congrès de crainte de fragiliser sa position déjà difficile parmi les sahraouis des camps de Tindouf.

Le retournement de situation pour le Polisario et Alger est d’autant plus pénible que les élus américains des deux chambres du Congrès ont, dans la foulée, encouragé les investisseurs américains à investir dans la région du Sahara occidental. Une invitation qui sonne comme un désaveu pour le Polisario comme pour l’Algérie, qui fondent leur stratégie diplomatique et médiatique sur la dissuasion des grandes entreprises occidentales à investir dans la zone Sud du Maroc.

D’après une source bien informée dans les camps de Tindouf, l’inquiétude du Polisario et de l’Algérie de la décision du Congrès est réelle. Une préoccupation qui trouve son origine dans le fait que les membres du Congrès ne sont pas les seuls à soutenir le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

En effet, les administrations américaines successives depuis Bill Clinton, jusqu’à l’actuel locataire de la Maison Blanche, Barack Obama, en passant par George W. Bush, ont tous apporté leur appui à la solution d’autonomie pour mettre fin au conflit régional du Sahara occidental qui continue, depuis 40 ans, d’être alimenté par l’Algérie par le biais du Front Polisario.

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