Exclusif : la « dette » de l’Afrique du Sud à l’Algérie : le fantôme d’Henri Curiel

Les relations entre les deux adversaires les plus acharnés du Maroc sur le dossier du Sahara Occidental n’ont pas toujours été ce qu’elles sont aujourd’hui, et de nouvelles révélations viennent expliquer le revirement de position de l’Afrique du sud en 2004, grâce au livre consacré à Raymond Nart : « Carnets Intimes de la DST ».
En effet, l’ancien numéro 2 de la DST française explique qu’un évènement qui s’est déroulé au début des années 80, l’assassinat d’Henri Curiel, militant communiste et activiste célèbre, aurait été perpétré par les services secrets sud- africains, gênés par  l’action de Curiel en faveur de l’ANC. Or, ce même Curiel était l’un des « porteurs de valises » pour le FLN dans les années 60 (il fera dix huit mois de prison à Fresnes, sans néanmoins être condamné, et devient l’un des soutiens les plus farouches du Front Polisario à la fin des années 70, sur ordre des militaires algériens, avec lesquels il a gardé des accointances étroites. Selon des informations fiables parvenues à Polisario-confidentiel, les services français, avant que ne sorte le livre consacré à Raymond Nart, auraient informé leurs homologues algériens du rôle joué par l’Afrique du Sud dans l’assassinat de l’activiste.
Ceci  aurait  encouragé Alger à faire pression sur Pretoria pour qu’elle reconnaisse le Front Polisario, menaçant de faire ressortir le dossier, ce qui aurait accentué les tensions entre populations blanches et noires.

C’est donc, en partie, à cause d’une décision d’assassinat prise par le gouvernement raciste de l’apartheid, que Thabo Mbeki, pour préserver la stabilité, a décidé de retourner sa veste et de reconnaître la guérilla révolutionnaire…

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