Polisario: Des menaces destinées à faire pression sur l’ONU

Après les manœuvres militaires gonflées par les porte-voix de la propagande algérienne, le Polisario menace de revenir dans la zone démilitarisée de Guerguerate, dans une nouvelle escalade médiatique destinée à faire monter la pression sur la Minurso et l’ONU qui mène un processus politique pour le règlement de la question du Sahara occidental.

Mais le mouvement séparatiste financé par l’Algérie, est-il réellement tenté de reprendre les armes contre l’armée marocaine dans le sud du pays ? Du côté du Maroc, le porte parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a réagi vigoureusement, considérant que « les provocations du Polisario illustrent son désarroi ».

De fait, face à la série de revers diplomatiques essuyés ces deux dernières années, particulièrement en Afrique, ajoutés à une opposition interne grandissante et au bouillonnement des sahraouis de Tindouf, le Polisario ne pouvait pas agir autrement.

En brandissant à nouveau la menace des armes, le front séparatiste tente de rassurer les uns et de donner une lueur d’espoirs aux autres, estime une source bien informée dans les camps de Tindouf, où le mouvement séparatiste maintient son autorité d’une main de fer avec la bénédiction des hauts gradés algériens.

Au niveau international, le Maroc privilégie une solution politique viable avec un plan d’autonomie soutenu par l’ONU. Il a reçu ces dernières années le soutien de la majorité des pays africains. Dans les camps de Tindouf, cette ouverture proposée par le Maroc est bien accueillie par une population sahraouie désabusée.

Retenus depuis plus de quatre décennies comme carte de pression politique et diplomatique aux mains du Polisario et de l’Algérie, les sahraouis rejettent de plus en plus une situation d’attente sans issue.

Mais les chefs du Polisario s’accrochent toujours à des revendications anachroniques d’indépendance du Sahara, une position qui contraste avec l’approche de l’ONU et de la communauté internationale, basée sur une solution politique à un conflit sous-tendu par la rivalité entre le Maroc et l’Algérie.

 

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