Sahara occidental : Alger affolée par le retour du Maroc en Afrique

Selon des sources bien informées à Alger, la dernière redistribution des cartes dans la diplomatie algérienne, devenue une machine bicéphale, a été accélérée par les insuccès sur le dossier du Sahara occidental mais aussi par la percée africaine du Maroc qui fait craindre à l’Algérie un retour en force du royaume sur le Continent.

Même diminué par sa paralysie qui le maintient cloué dans un fauteuil roulant depuis plus de deux ans, le président Bouteflika n’a pas perdu son flair d’ancien patron de la diplomatie algérienne. Sentant le retour en force du Maroc sur la scène africaine, Bouteflika n’a pas hésité à fractionner le ministère des affaires étrangères en deux.

Désormais, les tâches sont réparties entre Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel. Et c’est ce dernier qui en est le plus grand bénéficiaire. Sa désignation au poste de ministre des affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe est un désaveu clair pour Lamamra, qui n’a pas réussi à défendre la cause du Polisario à l’ONU tout en continuant à perdre du terrain en Afrique.

Surtout que le recul du mouvement indépendantiste sahraoui en Afrique correspond au come-back du Maroc sur le Continent. Un retour illustré par la multiplication des visites du roi Mohammed VI dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et en Afrique de l’Ouest et du Centre. Un retour multiforme qui concerne le partenariat économique avec l’accroissement du nombre d’entreprises privées marocaines qui s’installent au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, etc.

Les autres aspects de la coopération développés par le Maroc avec ses alliés subsahariens embrassent d’autres domaines. Cela va de la formation d’étudiants dans l’enseignement supérieur à la coopération dans le domaine religieux, où des imams et des prêcheurs de pays africains se rendent au Maroc pour se perfectionner aux sources d’un islam malékite ouvert et tolérant.

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